Exécution imminente pour Ramin Hossein Panahi
Le 23 juin 2017, Ramin Hossein Panahi, Kurde iranien, a été arrêté par le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) à Sanandaj, une ville du Kurdistan iranien. Après quatre mois de disparition forcée et un procès inéquitable, il a été transféré dans une cellule d’isolement. Il n’a pas été autorisé à recevoir un traitement médical, ni à recevoir des visites et sa famille n’a obtenu aucune information à son sujet. Le prisonnier kurde iranien, accusé d’avoir agi contre la sécurité nationale et d’être membre du Komala (groupe d’opposition kurde armé), a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire. Selon le verdict, annoncé le 25 janvier 2018, il a été condamné à mort par pendaison en vertu des articles 279 et 288 du Code pénal islamique. La santé de Ramin s’est détériorée à cause de la torture et de la négligence médicale. En conséquence, il souffre maintenant d’insuffisance rénale et d’amnésie. Il est en mauvaise santé physique et il n’a reçu aucun traitement médical, malgré des douleurs persistantes dues à des problèmes rénaux.
Victimes de représailles, quatre proches de Ramin ont été arrêtés et condamnés à plusieurs années d’emprisonnement.
M. Ahmadi Niaz, son avocat, déclare que son client ne mérite pas une punition aussi dure, qu’il a été arrêté alors qu’il était blessé et qu’il n’était pas armé.
Au cours des dernières années, les autorités iraniennes ont exécuté des milliers de personnes appartenant à des minorités nationales à la suite de procès injustes. Sa condamnation et sa peine violent les lois fondamentales des droits de l’homme et doivent être annulées.
Amnesty International exhorte les autorités iraniennes à ce que Ramin Hossein Panahi soit rapidement traduit devant un juge, qu’il bénéficie d’un accès immédiat aux soins de santé, protégé de la torture, qu’il puisse avoir accès à un avocat indépendant de son choix et bénéficier d’un procès équitable, sans recourir à la peine de mort, et que ses proches soient libérés, s’ils ont été détenus uniquement en raison de leur lien familial avec le prisonnier.