Un média officiel a admis que les dirigeants du régime ne veulent pas informer le public sur l’ampleur des dégâts et victimes du récent tremblement de terre à l’ouest de l’Iran.
Le site Jame’eh Farda a souligné le voile de secret avec lequel le régime iranien a annoncé les chiffres et les informations concernant le séisme qui a fait des centaines de morts et des milliers de blessés : «Nous cachons les révoltes de la nature de la même façon que nous détournons l’opinion publique concernant nos échecs politiques (…) Des villages sont coupés du monde, des routes sont fermées, les installations de communication sont déconnectées.
Les survivants sont sous le choc et les familles en deuil pleurent les victimes, les vieux comme les jeunes et les enfants. Il y a un manque d’installation et de personnes spécialisées. Les commissions qui n’existent que sur le papier ne se préoccupent que de leurs relations publiques. La réduction du degré de crise est leur première priorité.
Les informations informelles et les coups de téléphone des familles (des victimes) des lieux isolés indiquent le début d’une catastrophe d’une grande ampleur, un désastre qui viendra après la fin du tremblement de terre. »
Ce même média a cité des témoins dans le village de Salas Babajani (dans la province de Kermanchah, à l’ouest de l’Iran) : « La plupart de ces villages ont été détruits à 100 %. Dans un village de 35 foyers, 18 personnes ont été tuées et dans un autre village de 50 foyers, seulement 2 personnes ont survécu. »
Un autre témoin à Sarpol Zahab a déclaré : « Les scènes que j’ai vues ici sont comme des photos que nous avons vues d’Alep et Idlib (en Syrie)… Tous les murs extérieurs du complexe de logement Mehr se sont effondrés dans la ville de Foulad… d’autres immeubles se sont complètement effondrés avec les ondes de choc. Le directeur des opérations de sauvetage est très faible. »
Selon un autre rapport, Shahab Naderi, un membre du parlement iranien, aurait admis qu’il n’existe pas de chiffres exacts sur le nombre de morts à Salas Babjani et Azgelehet les opérations dégagement se poursuivent.
Il a admis : « Malheureusement, 90 à 95 % des habitations à Salas Babajani, Azgeleh, Jeygaran et Javanrood ont été détruites, et à cause de ce haut niveau de destruction, ce qui est dégagé n’est pas suffisant. La population touchée par le tremblement de terre dans ces zones est élevée et les équipements de secours sont très faibles… Mais les donations et aides populaires arrivent tous les jours dans ces zones et plus vite que les nôtres. L’opération pour dégager les débris se poursuit dans cette zone. »
Le député du régime a également admis que les médias ne connaissent pas les zones touchées et a déclaré : « Alors que la plupart des destructions sont situées dans cette zone, les médias n’y ont pas prêté attention et ne se sont pas concentrés sur cet endroit. »
D’un autre côté, le régime iranien a empêché le passage de véhicules sur les routes de Kermanshah et a empêché les gens d’entrer dans la ville pour apporter leur aide aux victimes du tremblement de terre.