Un enfant de 13 ans tué sous la torture pour avoir transporté 20 litres d’essence
Le brigadier général Hossein Zolfaghari, du Corps des Gardiens de la révolution (CGRI / pasdaran) et vice-ministre de l’Intérieur dans le cabinet de Rohani, a qualifié de « trompeuses » les informations sur les tueries des pauvres porteurs en Iran. Traitant les porteurs de « contrebandiers », Zolfaghari a déclaré : « Ceux qui sont abattus ne sont pas des porteurs. La question des porteurs est différente de celle des contrebandiers. La nuit, il y a des gens qui s’adonnent à la contrebande dans les montagnes.
Les gardes frontaliers leur ordonnent d’arrêter. Quand ils n’y prennent pas garde, des balles sont tirées en l’air, cependant parfois ils n’y prêtent toujours pas attention. La police, les gardes-frontières et le Conseil suprême de sécurité nationale ont souligné que si possible, les personnes ne devraient pas être visées par balle, mais que si cela arrive, cela devrait être fait avec un minimum de dégâts» (agence de presse officielle ILNA, le 5 novembre). Zolfaghari était auparavant commandant de la police des frontières et a été directement impliqué dans le meurtre d’un grand nombre de porteurs frontaliers.
Il tient ces propos mensongers alors que les porteurs perdent continuellement leurs vies aux passages frontaliers, tuéspar les tirs directs des forces pasdaran en poste sans préavis ou sont tués sous la torture en détention. Au cours de la dernière année civile perse, le nombre de porteurs tués a atteint au moins 76. Le cas le plus récent de ce crime systématique et continu a eu lieu le 6 novembre lorsque Rasoul Yousefi, 13 ans, du district de Qatour près de Khoy (province de l’Azerbaïdjan Occidental) a été arrêté par les pasdaran et tué sous la torture au poste de contrôle frontalier de Razi simplement pour avoir transporté un bidon de 20 litres rempli d’essence. Sa mort a été causée par des coups de bottes répétés de l’officier responsable de l’avant-poste. L’atroce crime a suscité la colère des habitants de Qatour.
Des porteurs frontaliers, parmi lesquels il y a des enfants de 10 ans, des hommes et des femmes âgés, et des diplômés universitaires, sont tués alors qu’un énorme trafic à grande échelle, dont le montant s’élève à 25 milliards de dollars par an, circule sous le contrôle de Khamenei, du CGRI, et d’autres organes de sécurité et de renseignement du régime. Lors d’une conférence de presse à Londres le 7 mars 2017, la Résistance iranienne a révélé que 90 quais, soit environ 45% des quais du pays, sont utilisés pour de la contrebande à grande échelle. Ils sont principalement à la disposition des pasdaran.
Le massacre systématique des porteurs frontaliers et des petits commerçants dans les zones frontalières reconnu par le vice-premier ministre de l’Intérieur de Rohani, est ordonné par les forces de sécurité du régime et le Conseil suprême de sécurité nationale ; ce qui prouve que les mains de Rohani et de son cabinet, tout comme celles de la faction de Khamenei, sont entachées du sang des travailleurs.
La Résistance iranienne appelle tous les Iraniens, en particulier les jeunes, à manifester leur solidarité envers les porteurs et les familles des victimes, et exhorte les organisations internationales des droits de l’homme et des droits du travail à condamner fermement le régime théocratique pour ses crimes contre les travailleurs iraniens.