Le président américain Donald Trump a dénoncé cet accord comme « l’un des pires » qui soient et a martelé que Téhéran n’en respectait pas l’esprit.
Donald Trump a choisi… de ne pas choisir. Vendredi 13 octobre, le président américain a annoncé la « non-certification » des engagements de l’Iran dans le cadre de l’accord sur son programme nucléaire tout en ne quittant pas cet accord conclu par Téhéran et six grandes puissances, a indiqué le secrétaire d’État Rex Tillerson.
Le président américain Donald Trump a dénoncé cet accord comme « l’un des pires » qui soient et a martelé que Téhéran n’en respectait pas l’esprit. Avec cet accord, « nous avons obtenu de faibles inspections en échange de rien de plus que de repousser, purement à court terme et temporairement, l’avancée de l’Iran vers l’arme nucléaire. Quel est le sens d’un accord qui ne fait que retarder la capacité nucléaire pour une courte période ? Ceci est inacceptable pour le président des États-Unis », a déclaré Donald Trump à la Maison-Blanche en dévoilant sa décision sur cet accord emblématique de la présidence Obama. Cette « non-certification » place, de facto, le Congrès américain en première ligne : les parlementaires auront en effet 60 jours pour décider de ré-imposer, ou non, les sanctions levées depuis 2015. « Nous ne demandons pas au Congrès de réimposer des sanctions, car cela reviendrait de facto à quitter l’accord », a souligné Rex Tillerson, évoquant ce texte qui vise à empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.
« L’accord est faible »
Donald Trump s’est exprimé à 12 h 45 depuis les salons de la Maison-Blanche. « Nous pensons que l’accord est faible et ne répond pas à plusieurs questions importantes », a dit le chef de la diplomatie américaine, évoquant la possibilité d’un nouvel accord dans le futur qui ne remplacerait pas l’existant, mais viendrait le compléter. « Ce que nous proposons, c’est ce que nous pensons être la meilleure voie pour améliorer cet accord. Si nous n’y parvenons pas, nous pourrions finalement quitter l’accord », a-t-il ajouté. Le président va dire « essayons d’améliorer cet accord », a souligné Rex Tillerson. L’administration souhaite supprimer de facto les échéances de cet accord en vertu duquel les restrictions sur le programme nucléaire sont censées être levées progressivement à partir de 2025.
Rex Tillerson a par ailleurs annoncé des sanctions ciblées contre des responsables des gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne. L’hypothèse, évoquée par certains médias américains, de la désignation de cette armée d’élite comme « groupe terroriste » n’a en revanche pas été retenue par l’administration Trump. Depuis plusieurs jours, les responsables politiques et militaires iraniens avaient mis en garde contre une telle éventualité.