Le 17 septembre 2017, le Bureau du PDKI a organisé une cérémonie d’hommage, au cimetière Pierre Lachaise.

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Commémoration du 25ème anniversaire de l’assassinat de Sadegh Sharafkandi et ses collaborateurs

Roji kurd: Né en 1938 à Bukan, Sadegh Sharafkandi était un activiste politique kurde et secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI). Il a étudié à Mahabad et à Téhéran, ainsi qu’en France, en 1972. Il a obtenu son doctorat en chimie analytique, à l’université de Paris VI. C’est à Paris qu’il a rejoint le PDKI, suite à sa rencontre avec le secrétaire général, Abdul Rahman Ghassemlou, en 1973. Après l’assassinat de ce dernier, le 13 juillet 1989, il a temporairement assumé le leadership du parti, il est devenu le secrétaire général, en décembre 1991.

Le 17 septembre 1992, Sadegh Sharafkandi (père de trois enfants), Fattah Abdoli, Homayoun Ardalan et leur traducteur Nouri Dehkordi ont été assassinés au restaurant grec « Mykonos », à Berlin. Dans le procès, un Iranien et un Libanais ont été condamnés à la prison à vie, le régime iranien ayant été reconnu responsable de l’assassinat et s’étant opposé à la plaque commémorative devant le restaurant.

Vingt-cinq ans se sont passés depuis l’assassinat de Sadegh Sharafkandi. En ce dimanche après-midi, l’émotion était encore très forte. De nombreuses personnes, kurdes en grande majorité, sont venues se recueillir sur les trois tombes. Plusieurs personnalités ont pris la parole, dont Shaho Hosseini, représentant du PDKI à l’étranger et Kendal Nezan, président de l’Institut kurde en France. Ce dernier a décrit la personnalité de Sadegh Sharafkandi, lequel fut son ami. Il l’a dépeint comme une personne issue d’une famille patriotique, extrêmement humble et modeste, avec un sens de l’humour à toute épreuve. Docteur en chimie, parallèlement à sa carrière universitaire, son objectif était de servir la cause kurde, avec une conviction profonde et un grand respect pour le combat kurde. Malheureusement, il n’a pas pris de précaution particulière, concernant sa sécurité à Berlin, par rapport aux « loups », qui assassinent les gens. Il a été trahi et assassiné, ce qui fut un choc pour l’opinion allemande. Contrairement au comportement des Autrichiens, la justice allemande a été exemplaire, jusqu’à entraîner une crise diplomatique entre l’Iran et l’Allemagne. Le message du président de l’Institut kurde était positif. Il pense qu’aujourd’hui, l’opinion publique internationale avance et qu’un jour, le peuple kurde sera uni. Après l’indépendance du Kurdistan irakien, la flamme patriotique influencera le reste du Kurdistan. Peuple malmené par l’Histoire, le Kurdistan aboutira à sa liberté et à son autonomie, contre le colonialisme et DAESH, ennemis communs. Si les Kurdes s’unissent et continuent à se battre avec la plume, rien ne pourra les arrêter.

Fréderic Tissot, qui fut 1er Consul général de France à Erbil, a également pris la parole. Il a émis un message, concernant le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, en espérant que la France reconnaitra au peuple kurde, la liberté de s’exprimer. Il a terminé son discours par « Je vous aime ».

Plusieurs membres politiques, ainsi qu’Irène Ansari, de la Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie, ont clos tous ces messages d’espoir et cette cérémonie.

Les enfants accompagnaient leurs parents, ils semblent prêts à prendre la relève.

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