Il faut s’unir pour isoler le Corps des Pasdaran iranien qui est une entité terroriste

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Il intervenait lors d’un forum sur la lutte contre le Terrorisme organisé, à l’initiative de l’Agence Internationale pour le journalisme et les Etudes Stratégiques (AIJES) et son président Jamal Al-Awadhi.
De nombreuses personnalités et spécialistes intervenaient lors de ce colloque qui était présidé par Tahar Boumedra ancien haut fonctionnaire de l’ONU chargé des droits de l’homme en Irak, parmi lesquels Alejo Vidal Quadras, Président du Comité International « In Search of Justice » (ISJ), Yves Bonnet ancien directeur de la DST et président du Centre international de recherches et d’études sur le terrorisme et l’aide aux victimes du terrorisme (Ciret AVT)
Afchine Alavi développe ici les raisons pour lesquelles les Gardiens de la révolution sont une force terroriste :
Je vais évoquer un pays qui joue un rôle majeur dans la propagation du terrorisme et du crime organisé dans le monde, il s’agit bien sûr de l’Iran. Je ne vais pas m’étendre sur l’ensemble de l’organisation de l’appareil du terrorisme du régime des mollahs durant ces années, ni du rôle joué par le ministère des renseignements (VEVAK), mais me concentrer sur le terrorisme pratiqué par les Gardiens de la révolution et par son bras extérieur la force Qods. Je rappelle que le 29 octobre est l’anniversaire de l’attaque contre le camp Liberty par les terroristes à la solde du régime iranien. 24 membres éminents des Moudjahidine du peuple d’Iran ont été tués lors de cette attaque qui a été qualifié de crime contre l’humanité, commis contre des réfugiés iraniens sans défenses, avant que ces derniers quittent l’Irak.
La guerre et le terrorisme dans la région
C’est après la révolution iranienne en mai 1979 que les Gardiens de la révolution sont fondés.
Son rôle est défini dans le préambule de la Constitution du la République islamique en des termes qui ne laissent aucune ambigüité sur son rôle :
L’armée et corps des Gardiens de la révolution ne seront pas seulement responsables de la garde et de la protection des frontières, mais également chargés d’une mission doctrinale, c’est-à-dire de la guerre saint Djihad sur la voie de Dieu et de la lutte pour la propagation de la souveraineté e la loi divine dans le monde » le texte cite abusivement le Coran pour récupérer et détourner le message en ajoutant Coran Verset VIII, sourate 60 : « préparez, pour lutter contre eux, tout ce que vous trouverez de forces et de cavaleries, afin d’effrayer l’ennemi de Dieu et le votre, et d’autres encore ».
Cette mission est destinée à être exécutée à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Iran
Intérieur :
L’unité des renseignements des Pasdaran devenant plus tard l’Organisation des Renseignements du CGRI
Elle est constituée en juillet 1979 il est constitué par Mohsen Rezaï qui deviendra l’un des trois commandant en chef des Pasdaran :
Mohsen Rezaï juillet 1981 à 1997, Yahya Rahim Safavi de 1997 à 2007(1), Mohammad Ali Jafari de septembre 2007 jusqu’à aujourd’hui.
Son rôle est de réprimer toutes forme d’opposition, et procède à des assassinats, des enlèvements et des tortures.
Dès le lendemain de la révolution l’élimination systématique des forces d’opposition démocratique est organisée. Les méthodes de terreur et d’élimination physique est très vite adopté.
La répression du la manifestation pacifique du 20 juin 1981, les exécutions pendant ces 38 dernières années sont exécutées par cette force. Depuis 120 000 opposants ont été éliminés. La répression sanglante du soulèvement estudiantin de 1999 à Téhéran et des émeutes de 2009 sont l’œuvre des Pasdaran. Après ce dernier soulèvement, en septembre 2009, le CGRI a transformé son Département des Renseignements en un organisme indépendant appelé SAS (Sazman’é Etela’até Sepah/Organisation des Renseignements du CGRI), dans le but d’accroître sa capacité de répression et son contrôle à l’intérieur du pays. Depuis, le SAS est devenu un organisme redouté qui est le principal acteur des rafles, de la torture, des pendaisons, des attentats contre les opposants et d’espionnage, même contre les clans du sérail. Le chef de cette organisation des renseignements des Pasdaran est un mollahs nommé Hossein Taeb. C’est un proche de Mojtaba Khameneï, le fils du Guide suprême, qui fut longtemps à la tête de la milice Bassidj et a été également chargé d’espionnage au VEVAK. Il a également été chargé de coordination au bureau du Guide suprême.
Depuis 2008, le CGRI a entièrement modifié sa structure pour faire face à d’éventuels soulèvements populaires, parce que selon l’évaluation de ses théoriciens, c’est cette éventualité qui menace le plus le pouvoir en place. Dans le cadre de ce remaniement, des centres de commandement indépendants ont été constitués dans chaque province, pour contrôler la population et réprimer les éventuelles insurrections(1) .
Au cours des émeutes qui ont eu lieu en Iran, en particulier pendant le soulèvement de 2009, les forces du CGRI, de la milice Bassij et de ceux qu’on appelle les agents en civil (Lébasse chakhsi) ont mené une répression cruelle, n’hésitant pas à cibler les manifestants (surtout les jeunes et les femmes) et à tirer à bout portant dans le foule, ou encore d’arrêter et de torturer les opposants.
Lors du soulèvement de 2009, le Brigadier-Général Hossein Hamedani a été le commandant du CGRI dans la grande agglomération de Téhéran. Il se trouvait à la tête de la garnison Sarollah (Centre de coordination des unités de répression à Téhéran). Ce personnage qui était l’un des plus haut-commandants du CGRI occupait ce poste jusqu’en 2011, où il a été envoyé en Syrie, avant d’être tué dans ce pays le 8 octobre 2015(2) .
Dans sa dernière interview avec le magazine Javan’é Hamedan en juin 2015, Hamedani indiquait que c’est dans le centre de Sarollah que les plans de la répression des manifestations de Téhéran ont été conçus. Dans la même interview, le Brigadier-Général avoue avoir récupéré quelques 5000 « fripouilles » (ndlr c’est son propre terme) qu’il a embauché et organisé dans trois bataillons du Bassij pour réprimer la révolte. « Nous avions besoin des gens pouvant manipuler des couteaux et des poignards », a-t-il expliqué.
L’extérieur avec la Force Qods
Le premier chef du corps des Pasdaran s’appelle Javad Mansouri. Il expliquait récemment dans une interview au magazine périodique Ramz’é Obour, proche du clan du Guide suprême Ali Khamenei (20 juin 2016) que le rôle des Pasdaran dès le début a été fournir la logistique, l’argent et les armes aux groupe étrangers.
Mansouri ajoute: « Depuis avril 1981, un bureau a été officiellement constitué pour ces mouvements au sein du CGRI (…) Concernant les opération étrangère le premier noyau du bureau des mouvements étrangers se transforme après la fin de la guerre Iran-Irak et après la mort de Khomeiny. Sous l’ordre de Khameneï : est né au sein des Gardiens de la révolution la force spéciale extraterritorial Qods.
Cette force est constitué en 1990 son rôle est de passer à des actes de terrorisme contre les opposants, constituer des groupes terroristes étrangers, procéder à des prises d’otage et à des attentats et assassinat dans les pays étrangers. Cette force prend peu à peu de l’ampleur. »
À propos de l’influence du CGRI dans la politique étrangère du régime iranien, Javad Mansouri affirme dans la même interview : « Un certain nombre de questions de politique étrangère n’est toujours pas du ressort du ministère des Affaires étrangères. Par exemple, l’Irak, le Liban, l’Afghanistan ou encore le dossier de la Bosnie à l’apogée des évènements dans ce pays » dépend de gardiens de la révolution et de la force Qods. Certains individus, dont Abbass Araghchi [le ministre-adjoint actuel des Affaires étrangères et le principal négociateur de l’accord nucléaire] était dans la force Qods et c’est cette force qui l’a présenté au ministère des Affaires étrangères. Ces personnes sont en fait (toujours) des membres de la force Qods. Notre ambassadeur en Irak et l’ancien ambassadeur dans ce pays sont également des membres de la Force Qods. C’est la même chose au Liban et en Syrie… La force Qods s’inscrit en quelque sorte dans la continuité du » bureau des mouvements ».
Agissement contre le Kurdistan irakien
Un exemple flagrant de cette ingérence c’est aujourd’hui en Irak et au Kurdistan irakien. « Nous ne sommes pas attaqués seulement par l’Armée irakienne et les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) », a notamment indiqué, dimanche 15 octobre, le Commandant de la 2e Brigade des Peshmerga à Kirkouk, avant de préciser : « Nous avons des informations qui attestent à 100 % la présence des forces du CGRI parmi les assaillants » .
Le Général de division Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force terroriste Qods des Pasdaran, se trouvait à Souleimaniyé, Bagdad, et plusieurs autres villes de l’Irak pour planifier les opérations.
Vous avez certainement aperçu que la présence à Kirkouk du commandant de Hachd al Chaabi qui regroupe les milices chiites irakiennes, il s’agit de Hadi Al-Amiri et d’Abou Mehdi Mohandas, Or ce deux principaux commandant, ayant la double nationnalité iranienne et irakienne ne sont que deux officiers de la force Qods. Depuis 2003, la Résistance iranienne avait dénoncé, preuves et documents à l’appui. Les nom de 32.000 hommes mercenaires irakiens du CGRI, publiée le 26 janvier 2007(4) . Al-Amiri et Mohandas y figurait déjà.
Iraj Masjedi, l’actuel ambassadeur du régime iranien en Irak, est un Brigadier-Général de la force Qods.
Le CGRI a joué un rôle majeur dans le déclenchement, l’embrasement et l’extension de plusieurs grandes guerres dans le Moyen-Orient, notamment Syrie, en Irak, au Yémen et au Liban.
Une force désormais reconnue comme entité terroriste
Aujourd’hui les gardiens de la révolution ont été placé sur une liste d’entité terroriste aux Etats-Unis. Certain milieu et lobbies du régime s’en plaignent, ici en Europe. Alors qu’ils reconnaissaient que les Gardiens de la révolution sont une menace et un obstacle à toute évolution du régime en Iran. Rohani et son ministre des affaires étrangères, Javad Zarif, se sont solidarisés avec les Gardiens de la révolution. S’il s’agissait de véritable réformistes, ils auraient profité de cette situation pour affaiblir les Gardiens de la révolution. Donc, ces gens, ne sont pas des réformistes.
C’est la raison pour laquelle, il est temps, aujourd’hui que les Européens, se solidarisent avec cette décision pour isoler les Gardiens de la révolution, Il est nécessaire qu’aujourd’hui les pays de la région et les Européens se décident à mettre les Gardiens de la révolution sur leurs listes noires. C’est comme cela que l’on peut précisément contribuer à stopper l’élan que le régime veut avoir dans cette région.
La Résistance iranienne appelle toutes ces forces et ces Etats à le faire et à condamner le régime pour les massacres qu’il a commis à l’intérieur de l’Iran où 30 000 personnes ont été exécutés en 1988 et stopper les activités des Pasdaran dans tous les pays de la région. C’est uniquement comme cela que l’on peut espérer mettre un arrêt à ce genre de prosélytisme.

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